L'Écrivain Public
Aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai connu le métier d'Écrivain Public il y a seulement deux ans, au hasard de recherches sur Internet. Je me suis rendue compte que c'est une activité que je réalisais déjà depuis longtemps, au fil des demandes de mes proches pour les aider à finaliser une lettre ou un document.
J'ai toujours aimé les mots et plus j'en apprenais sur ce métier, plus il me paraissait évident qu'il était fait pour moi.
Au delà des tarifs, des exemples de mes écrits et du caractère purement professionnel de ce site internet, je tenais à vous raconter ce qu'est un écrivain public. Voici son histoire...
« L'écriture, la plus noble conquête de l'homme. »
Elsa Triolet
L'écriture se définit par « l'expression de la pensée au moyen de signes visuels conventionnels porteurs de sens ».
Elle est apparue vers 3500 av JC dans sa forme la plus basique : l'écriture cunéiforme, mais il a fallu attendre l'époque de Moyen Age, pour que soient inventés les caractères d'imprimerie que nous connaissons aujourd'hui.
Aujourd'hui, par le biais d'un clavier, l'écriture continue d'exister. Bien que quasiment tout se fait par voie électronique, l'écriture est indispensable pour exprimer une demande, une idée ou adresser un message.
Les premiers écrivains publics
Avec l'apparition de l'écriture cunéiforme et des hiéroglyphes, les scribes de l'ancienne Égypte assurèrent ce rôle pour le pharaon, en retranscrivant des textes sur du papyrus ou des tablettes en argile. Leur statut au sein de cette société était important car ils figuraient parmi les rares lettrés.
Image par Gianni Crestani, de Pixabay
Image de Elien Smid, de Pixabay
Ensuite, parmi les lettrés qui assurèrent cette fonction au fil des siècles, on peut nommer les druides dans la gaule celtique, puis à l'avènement du christianisme, ce furent les moines qui se chargeaient de la plupart des travaux d'écriture, notamment en latin, qui demeura la langue officielle jusqu'en 1539.
Écrivain public : un métier qui renaît de ses cendres...
Écrivain public est un métier vieux comme le monde, si l'on peut dire. Il a connu des périodes fastes mais également des périodes plus défavorables, en fonction des besoins en écriture plus ou moins importants.
L'école obligatoire à partir de 1882 a-t-elle sonnée le glas de ce métier ? Absolument pas. Certes, le lettrisme a freiné les demandes et les écrivains publics ont dû se diversifier. Mais les besoins sont toujours bien présents.
Et malheureusement, malgré notre modernité actuelle, l'illettrisme et l'analphabétisme sont toujours d'actualité, sans parler de l'illectronisme, qui est une conséquence directe de l'émergence du numérique.
L'administration française répond à des codes et sa complexité peut freiner certaines démarches. Mais ce métier ne se résume pas à cela car l'écriture est l'art de l'écrivain public.
Il peut certes exercer ses talents dans des domaines administratifs mais tout son art se voit mis en lumière lors de la rédaction de textes plus personnels (déclaration d'amour, lettre de résolution de litige familial, lettre d'excuses, etc).
Les mots ont le pouvoir de changer les choses, il faut juste les choisir à bon escient.
« L'écriture, toute écriture, reste une audace et un courage, et nécessite un énorme travail »
Michèle MAILHOT
L'écrivain public est l'écrivain de l'ombre. Son travail ne sera encensé que par son client, car le véritable destinataire de l'écrit ne saura jamais toutes les recherches effectuées ni tout le travail qui a été fourni. Mais ce n'est pas le but de ce professionnel, car il a surtout une forte vocation sociale et se doit de rester neutre, en suivant un engagement moral et déontologique.
Katia P.
Écrivaine Publique